La Chambre d’Orwell

Jean-Pierre Perrin

Ses biographes ont beau avoir écrit près d’un millier de pages sur George Orwell, ils ont peu exploré les trois dernières années de sa vie. C’est pourtant dans cette période d’après-guerre, et au plus fort de sa célébrité, que l’écrivain s’exila dans une lointaine île écossaise pour rédiger son dernier livre et son chef d’œuvre visionnaire.

Si l’île de Jura est idéale pour échapper à la course du monde, que dire de la ferme abandonnée où résida Orwell et qu’il qualifia lui-même de « lieu le plus i-na-ttei-gnable » ? Quelles pulsions intimes, quelle quête de l’intériorité poussée à l’extrême ont entraîné l’auteur dans cet ermitage battu par les vents, noyé dans les brumes et la solitude ? Quelle volonté d’établir une distance extraordinaire entre sa vie et la société a présidé à cette nouvelle existence durant laquelle il dut partager ses forces entre l’écriture, le travail d’une terre ingrate et la lutte contre une maladie qui le rongeait ?

Jean-Pierre Perrin a arpenté les chemins de Jura, lu les Diaries d’un Orwell devenu fermier, pêcheur et éleveur, sa correspondance et le journal inédit de sa logeuse, pour mieux comprendre la rencontre entre l’ile mystérieuse et son glorieux locataire, pour nous faire entrer dans la fabrique de 1984.

Jean-Pierre Perrin, longtemps correspondant de guerre pour Libération, a écrit une quinzaine de romans, essais et récits de guerre, dont Jours de poussière (La Table ronde, grand prix des lectrices d’Elle), La mort est ma servante (Fayard), Le Djihad contre le rêve d’Alexandre (Seuil, prix Joseph-Kessel)

Éditions Plon

« Un exercice littéraire très réussi qui permet de comprendre la genèse d’un chef d’œuvre généralement incompris. »

Le Figaro littéraire, Sébastien Lapaque

« Une robinsonnade sauvage, enchantée et morbide : la solitude recherchée par Orwell devient le cœur battant du livre, mélange d’observation, d’humour, de souvenirs et d’émotion. »

Libération, Philippe Lançon

« Ainsi que le montre ici Jean-Pierre Perrin, George Orwell, intellectuel d’une rare envergure, a eu le courage d’incarner dans sa propre existence les valeurs qu’il défendit tout au long de son œuvre. »

Marianne, Isabelle Vogtensperger